Au service de la science
On dit que l’union fait la force, et ce proverbe prend tout son sens quand on étudie la nature. Prenez part à un projet de science participative à bord et aidez à sauver le monde.
SHANEY HUDSON
Happywhale est l’occasion pour les visiteurs de l’Antarctique d’apprendre à connaître les cétacés.
À l’affût des baleines
Si la mer foisonne de variétés de poissons, Happywhale est l’occasion pour les visiteurs de l’Antarctique d’apprendre à mieux connaître les cétacés. Mis en place en 2015, ce programme de science participative permet à chacun de compiler des photos de grande qualité des nageoires caudales des baleines à bosse, des nageoires dorsales d’autres espèces de baleines et des cicatrices d’autres animaux marins dans une base de données. Dès qu’une image est proposée, un algorithme basé sur l’intelligence artificielle l’analyse afin de chercher une correspondance avec les 330 917 images en stock.
Et ce n’est pas tout. Si la baleine que vous avez vue est repérée une semaine, un mois ou même des années plus tard, vous recevrez un e-mail pour vous informer de sa localisation la plus récente. Plus de 51 260 baleines ont été identifiées, aidant ainsi les scientifiques à mieux comprendre leur état de santé, les schémas de migration et les circonstances environnementales, en les suivant au fil de leurs itinéraires migratoires.
L’impact des nuages
Avez-vous déjà rêvé d’être astronaute ? Pas sûr que vous preniez part un jour à une mission spatiale, mais vous aurez l’occasion de collaborer avec la NASA à bord de l’un des navires Hurtigruten Expeditions, en participant au programme d’observation des nuages GLOBE. Sponsorisé par la NASA, le rôle des passagers est d’observer et d’enregistrer la couverture nuageuse en temps réel sur des satellites. À tout moment, plus de 70 pour cent de la terre sont couverts par les nuages, ce qui influence considérablement les températures et les climats mondiaux en rafraîchissant ou en réchauffant l’atmosphère de notre planète.
Si les satellites fournissent des données critiques sur la couverture nuageuse vue d’en haut, les données concernant les observations vues de la terre sont maigres. En enregistrant les données au moment précis où les satellites se trouvent au-dessus d’eux, les passagers peuvent étudier l’impact de la couverture nuageuse sur la surface et la température de l’air dans les régions polaires fragiles. Ces observations aident les scientifiques à mieux comprendre l’influence globale de ces masses de gouttes d’eau sur le changement climatique mondial.
Observez et suivez les oiseaux
Les passagers les plus observateurs pourront prendre part à l’un des plus anciens programmes de science participative de l’Antarctique, l’Antarctic Site Inventory (ASI). Seul projet scientifique non gouvernemental dédié aux oiseaux de mer dans le monde, il vise à surveiller les changements des populations de manchots et d’oiseaux marins en Antarctique. Conseillés et formés par les guides et l’équipage, les passagers peuvent participer à des études à bord : ils apprendront à identifier les espèces d’oiseaux et à contrôler leurs conditions dans différents sites de débarquement au cours de leur voyage.
Cette collecte de données mise en place sur des navires depuis plus de 25 étés antarctiques aide les scientifiques à comprendre la répartition des oiseaux marins et exploite l’analyse quantitative d’ensembles de données afin d’examiner avec précision les changements qui ont lieu sur plus de 235 sites de la péninsule Antarctique. Il s’agit d’étudier la manière dont les oiseaux marins exploitent et s’adaptent à différents habitats, leurs habitudes d’alimentation, leur numération en colonies et les migrations des espèces. Ces données sont utilisées pour prédire les changements de niveaux de populations chez les oiseaux marins.
Matière à réfléchir
Vagabond de l’océan, le phytoplancton est à la base de la chaîne alimentaire en Antarctique. Invisible à l’œil humain, c’est la première source d’alimentation du krill et, comme il absorbe le dioxyde de carbone, il est à l’origine de plus de 50 pour cent de l’oxygène terrestre. L’un des projets de science participative les plus concrets de Hurtigruten Expeditions s’appelle Fjord Phyto. Les passagers prélèvent des échantillons d’eau de mer et utilisent des filets et un CTD (une sonde utilisée par les océanographes pour mesurer la conductivité, la température et la profondeur) afin de recueillir des données sur l’un des 16 fjords alimentés par des glaciers.
La deuxième partie du projet a lieu de retour à bord, lorsque les échantillons d’eau de mer filtrée sont placés sous un microscope au Centre scientifique. Les passagers observent ces minuscules organismes de plus près et enregistrent leurs résultats. En utilisant les données collectées par les passagers participant à ce projet, les chercheurs de l’Institut d’océanographie Scripps cherchent à déterminer l’impact de l’eau de fonte glaciale récente sur le phytoplancton, dans les fjords où il prospère particulièrement.
Hurtigruten propose les projets de science participative dans le cadre de son programme scientifique à bord, sur les expéditions en Antarctique et vers d’autres destinations du monde. Cela contribue non seulement à aiguiser la curiosité, les connaissances et les centres d’intérêt des passagers de la compagnie, mais également à fournir des données cruciales aux organisations scientifiques des quatre coins du monde.

